Comme une fleur qui éclot mais aussi comme on ouvre un paquet cadeau.

M’agacer, perdre de l’énergie et du temps en jugements, forcer pour avoir raison et insister pour rassurer mes anciens schémas, les croyances qu’il vaut mieux être riche qu’avoir du temps, qu’il vaut mieux être sérieux que de savoir rire d’un enfant qui bondit pour faire 2 m, qu’il vaut mieux se montrer sérieux t gentil plutôt que juste, qu’il faut tout donner, au point de s’oublier…

Mais arrive un temps où la vie me rattrape où la vie me met face à mes échecs que je ne peux éluder, ni porter un autre pour responsable. Que faire ? Paniquer, angoisser, en perdre le sommeil, ma confiance en moi, somme toute bien fragile, ma foi et ma vision des objectifs de vie ? Bon, m’y perdre, un temps, d’accord. Et puis étouffer, ne plus savoir où j’en suis, ne plus comprendre quel chemin emprunter.

Et pourtant, c’est là, tellement évident, laisser sortir la boule dans la gorge, ouvrir les bras et déployer mes ailes et mes poumons. Aimer. Aimer être, aimer l’autre, aimer la vie, aimer ce qui est et ce qui advient. Accepter aussi de ne pas être aimer car en fin de compte, je Suis et cela suffit. Ouvrir, pétale après pétale, éclore après tous ces temps de maturation, ces questions, ces errances, ces peurs et ces doutes. Renaître, aux côtés de ceux qui choisissent la vie. Vivre de toute ma force, de toute mon intégrité, vivre selon mes principes, selon le vivant, selon ce qui fait sens. Tendre vers ce qui est juste, ouvrir les bras et laisser faire, laisser être. Observer avec douceur, soutenir avec humour, prendre la main avec une humble fermeté et puis rire.

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Paon blanc photographié par Sylvie Roche